Tuesday, 24 September 2013

6 - SANTA CRUZ y SUCRE

Premiers pas en Bolivie

Me voilà arrivé à la frontière entre le Brésil et la Bolivie.
"Et là, c'est le drame", Patrice, reporter TF1 spécialisé zones d'éducation prioritaire (aka quartiers difficiles) d'île de France.
La frontière est en fait une sorte de péage-station-service où n'importe qui peut passer. Etonnant pour une frontière, mais comme il vallait mieux déclarer que je m'en allais du pays de la samba, j'ai attendu 2h30 au milieu de milliards de boliviens pour obtenir un coup de tampon en 20 secondes. Le bureau d'immigration fermait à 11h30 et j'ai pu passer à 11h20.
"On peut dire que t'as de la chance", Papi Raymond, lorsque pour la première fois de ma vie je réussis à allumer le feu dans le barbecue, Village Anjou, 1989.
Ensuite, marche de 2 minutes pour arriver au péage Bolivien, et on peut déjà apercevoir la différence : c'est le bordel messieurs dames. Pour autant, j'obtiens le tampon d'entrée en 10 minutes avec le sourire, et ça c'est la classe. Puis un taxi pour la gare de Quijarro, où le "Death train" est sensé m'emmener à Santa Cruz (Death Train parce qu'il transportait des victimes de la fière jaune). Le billet est vite acheté et les 3 heures d'attente me permettent d'avoir un premier aperçu de la Bolivie : c'est bien moins riche que le Brésil, les gens sont ultra sympas, sourient beaucoup quand on leur parle gentiment et sourient encore. La nourriture n'est pas chère du tout : 1€ pour une assiette bien complète de poulet et riz, toujours avec le sourire.

Le train est confortable et muni de télés. Les premières minutes viennent confirmer mes peurs de devoir subir 13 heures de cinéma bolivien : des clips de musique locale vantant le carnaval. Sans être complètement atroce, la réalisation est mauvaise ; mais le tout est rattrapé par la présence bien soutenue des filles dont le déhanché ferait redresser la tour de Pise, donc tout va bien. Puis ensuite, surprise! Trois films intelligents, détruisant tous mes espoirs de me documenter sur la suite de mon voyage : Fast & Furious 6, Kick Boxer avec Jean-Claude Vandamme et un film avec Jason Statham où il tue tout le monde et protège une petite chinoise surdouée. Les Boliviens aiment donc le cinéma d'auteur.

   
Ca envoie du lourd en Bolivie

Santa Cruz

Santa Cruz ne m'a pas été conseillée par les autres voyageurs, aussi je n'y ai passé que 6 heures. Le centre est très joli, notamment la cathédrale. Et le marché bien bordélique mais on y mange bien pour pas cher (la suite du voyage montrera que c'est le cas dans tous les marchés de bolivie). La ville semble se revendiquer plus brésilienne que bolivienne, notamment dû à son climat chaud et humide (cms).

Sucre (prononcer soucré)

Anciennement La Plata, Sucre était le centre culturel de la région dominée par l'empire espagnol s'étendant sur une bonne partie du continent. Comptant aujourd'hui 300.000 habitants dont la principale caractéristique est d'être tranquilos, elle est considérée comme la plus belle ville du pays, héritant de rues typées espagnoles, de nombreuses églises et édifices datant des 18 et 19èmes siècles. C'est aujourd'hui une ville dynamique et étudiante, parfaite pour faire les courses.




Je suis arrivé à Sucre en bus de nuit. C'était le voyage le plus long et dur que j'ai vécu jusqu'à maintenant. Je suis sûr que des gens viennent mettre des grosses pierres sur la route juste pour ralentir les voitures. Mais j'ai pu discuter avec ma voisine Sandra, originaire de Sucre, qui m'a expliqué pas mal de choses sur la Bolivie et m'a informé de la fiesta qui se préparait les deux jours suivants : La entrada de Guadalupe. Un gros carnaval (mais attention ce n'est pas LE carnaval) sur deux jours où des millions de danseurs venant de tout le pays défilent pendant plus de 5 heures accompagnés par des bandas qui n'arrêtent jamais de jouer.
"C'est pas possible ils vont se taire !" Papa, repas de Noël 1996 à Saint Jean de Lisnières, au sujet des 8 petits-enfants dont l'unique but est d'entraver les débats politiques à l'aide de pistolets en plastique.
"Quelques" photos sont dispos dans l'album. Merci Sandra pour toutes les infos et pour m'avoir présenté tes petites soeurs (véridique).

 

Passé le weekend coloré, je suis resté quelques jours dans une auberge très agréable tenue par un allemand tombé amoureux du pays et d'une de ses femmes il y a quelques années. J'ai ainsi eu le temps de rencontrer quelques étrangers et former un bad band se réunissant autour de bouteilles de vin de la région, écumant restaurants et bars de jour comme de nuit.
"La dernière partie de la phrase est fausse", Maître Capello, 2013
C'était bien sympa, et il semble que la ville souhaitait me retenir, car des villageois ont bloqué les routes qui permettent d'aller vers le sud pendant quelques jours. Donc j'ai attendu et écrit.

Les gens

La gente de bolivia està muy simpatico, curiosio, tranquilo y allegre ! L'accueil est vraiment plaisant et on peut obtenir de l'aide de n'importe qui dans la rue avec le sourire. Jusqu'à maintenant tout semble très sécurisant. Il semble que ce soit le cas dans tout le pays, excepté quelques quartiers de La Paz et Cochabamba.

La musique en Bolivie

J'aime la salsa, ce n'est pas une nouveauté. Pour autant, entendre de la cumbia, bachata, merengue ou raggaeton 10H sur 24H et du Rihanna et Pitbull le reste du temps pèse sur le moral. Il n'y a que Patoche pour être heureux dans cette situation. Même la macarena et Yakalelo sont de coutume, la Bolivie c'est bien le pays du tube de l'été.
"Mets lui un TUBE làààà", Le Masque du bord du terrain, So Kon Po, Caroline Hill Rd, Hong Kong, 2012
Exception faite de mon auberge à Sucre, où le gérant Allemand nous a passé quelques mix de DJ, et du Condor, un restaurant non-profit, dont la décoration, la musique, les plats et les deux gérants sont fantastiques. On a eu droit au dernier album des Daft Punk et d'un peu de Massive Attack pour nous ressourcer.
"C'est Massive Attack!", Cacamille, devant les illuminations de la cathédrale de Nancy, Août 2013.

Info traffic fil rouge

Je profite enfin pleinement du voyage ! Je continue d'avoir quelques doutes sur les routes à emprunter mais rien de grave. J'ai craqué et acheté un mini PC portable pour pouvoir écrire et retoucher mes photos quand je le souhaite, car les PC des auberges ont la fâcheuse tendance à effacer les photos des cartes mémoires.

Un peu par la force des choses, j'ai également décidé de me calmer sur le planning. J'ai déjà 2 semaines de retard, alors que je suis parti il y a un peu plus d'un mois. De plus la Bolivie est franchement plaisante et bon marché, aussi je vais y rester plus que les deux semaines prévues. Je me suis de toute façon rendu compte que passer 1 ou 2 jours par ville est bien trop fatigant. Je vais donc être plus rapide sur quelques destinations, probablement le Chili en Amérique du Sud et le Népal en fin de voyage (la saison des pluies concorde avec la fin de mon voyage si je prends du retard).




Prochaine étape : couchsurfing à Potosi, ville minière et ancienne banque d'Espagne, et route du vin à Tarija.



1 comment:

  1. "Faire ses courses" comme a l'alimentation generale !

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