21 - MYANMAR

  

Le pays julien doré

Le Myanmar ne s'est franchement ouvert au tourisme international que très récemment. Auparavant, le visa était coûteux et les démarches assez complexes. Aujourd'hui, on peut l'obtenir en moins de 24h à Bangkok.

“Bravo le veau”

Pays majoritairement bouddhique célèbre pour ses superbes pagodes en or, le Myanmar a vu affluer un million de touristes en 2012 et en prévoyait 1,5 en 2013. Ils furent 2 millions.

  

Tous ont probablement eu la même volonté de voir ce pays “tant qu'il est pur, avant qu'il ne soit dévoré par le tourisme, parce qu'après ce ne sera pas pareil”. Attention à ne pas pousser l'idée trop loin les enfants, n'oublions pas que le développement du tourisme apporte de la richesse au pays et ne signifie pas nécessairement l'abandon de sa culture.

“Walala tu deviens relou sur ton blog, pourquoi tu fais pas de la politrique si tu es si intelligent ?”, parce qu'on ne peut plus se mettre tout nu en public quand on est ministre.

Un accueil meilleur qu'à la sécu

Celà dit, il est vrai que l'expérience birmane est étonnante. L'accueil est partout formidable. Ils semblent heureux de rencontrer des étrangers, disent bonjour et sourient sans compter. Ils sont toujours prêts à aider sans attendre rien en retour, comme dirait Florent Pagny. Que celà soit la conséquence directe de leur jeunesse face aux touristes ou non, je ne sais pas.

Pensez à mettre à jour votre carte vitale

Par ailleurs, les services d'hébergement et de restauration sont de qualité, tandis que les informations fournies sont correctes et précises. Il n'y a quasiment pas besoin de guide type Routard. Les prix après courte négociation semblent justes. De plus, il n'y a peu voir pas d'oppression lorsque l'on répond par la négative aux questions classiques “taxi taxi?”, “you want room?”. Ainsi donc, voici un pays d'Asie où on n'a pas l'impression d'être un portefeuille à trois jambes.

Beau comme un birman

Les birmans sont en moyenne assez beaux. Les femmes pourraient être un mix entre Thailandaises et Népalaises. Les hommes sont élancés mais pas trop fluets. Les peaux sont d'une belle couleur caramel.

La particularité des birmans est qu'ils s'enduisent le visage d'une pâte appelée thanaka. Ils la préparent tous les matins à partir de divers ingrédients. Le thanaka est utilisé comme maquillage et crème solaire.

     

Info trafic

Le pays s'ouvre assez vite et encourage le tourisme international. Des réseaux performants de bus relient les principaux centres d'intérêt connus ce jour. Comme dit plus haut, les locaux ont les compétences pour accueillir et il semble y avoir suffisamment d'hôtels. D'ailleurs, certains villages accueillent déjà des groupes de touristes pour une expérience “locale”. Des zones requièrent encore aujourd'hui l'obtention d'un permis de passage mais la plupart étaient parfaitement inaccessibles il y a quelques années.

Par ailleurs, plusieurs régions dépendent déjà du tourisme, comme la ville de Bagan et ses 900 temples. En basse saison, on sent que les locaux ne gagnent pas grands chose. Au lac Inle, ce sont des dizaines d'hôtels qui se construisent. Espérons pour eux que les gros blancs continuent d'affluer en nombre grandissant.

La police des touristes

Ayant eu la bonne idée d'égarer mon portefeuille et deux cartes bancaires à Bagan, je suis allé comme tout bon citoyen effectuer ma déclaration de perte au commissariat ou à l'antenne de police de mon quartier.

“Monsieur Belliard, je m'appelle Jean-Claude, je vais prendre votre déposition. Vous voulez un café avant de commencer ? Cela nous prendra 20 minutes maximum, je sais que votre temps est précieux”

Bon bien évidemment l'histoire était tout autre au bâtiment officiel de la TOURIST POLICE, et ce pour deux raisons : 1) la langue de nos amis les beefs n'est pas bien maîtrisée dans la région (Shan), 2) ils n'avaient jamais eu à répondre à ce genre de demande.

“Ehhhh t'as réussi ta vie gros nez ??”, colloc a toujours été tolérant

Pourtant, avec un peu de patience des deux côtés, nous avons réussi à écrire une déclaration presque professionnelle. Encore une fois, ils ont été exemplaires dans l'accueil.

Le vomi de cuite c'est automatique

Le moyen de transport le plus courant est sans surprise le bus. Trois “classes” sont disponibles :

1. dans le coffre d'un pickup entre cages à poules et sacs de riz
2. bus standard 4 sièges par rangée
3. bus VIP 3 sièges par rangée et hôtesse qui répond à tous vos besoins

Alors que le terme "bus standard" résonne avec harmonie dans l'oreille d'un backpacker, la première expérience est généralement la dernière. Les sièges très peu inclinables, le pauvre état des routes, la musique forte toute la nuit et les arrêts fréquents pour combler le bus jusqu'au maximum ne laissent pas beaucoup de place au sommeil.

“Quel rapport avec le titre du paragraphe ?”, attends Bernard, attends

La cerise sur le ghetto s'appelle Maurice : les birmans sont malades en voiture. Le voyage est ainsi rythmé par le bruit et l'odeur de vomissements tout autour. Bien entendu, les sacs à vomi sont fournis, mais vomir dans l'allée est bien plus fun.

“- Qu'est-ce qu'on dit Jordan ?
- Vi aïe pi !
- Très bien, tu peux monter dans ta chambre jouer aux hyppogloutons avec Kaurentin”

Coup de coeur : Bagan

Je ne pensais pas m'émerveiller réellement au Myanmar, car je connaissais déjà le boudhisme et les temples. Néanmoins, Bagan compte 900 temples que l'on peut découvrir à vélo. Et les vues sont superbes, surtout lorsqu'on les découvre en couple entre amis au lever du soleil, n'est-ce pas popipaul ?

- Tu peux leur demander s'ils ont deux lits jumeaux plutôt ?
- Mince j'ai oublié, où avais-je donc la tête ?

Conclusion

Le Myanmar est un très beau pays et mérite le coup d'oeil. Les gens sont impressionnants de gentillesse et de fiabilité. De plus, le coût de la vie n'est pas aussi élevé qu'annoncé par l'intégralité de l'Internet. Donc il faut y aller.

Lien vers l'album

La suite : l'inde du nord, que du bonheur